Page 239 - Thomas Mann - Čarobni breg
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me laisse tranquille. Je n’ai pas pitié ni de mon bon Joachim ni de moi-même, en entendant
qu’il va peut-être mourir. Si c’est vrai, son état ressemble beaucoup au mien et je ne le
trouve pas particulièrement imposant. Il est moribond, et moi, je suis amoureux, eh bien! —
Tu as parlé à mon cousin à l’atelier de photographie intime, dans l’antichambre, tu te
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souviens.«
8 Da će umreti? Smrt. Strašna reč, zar ne? Ali čudno je, ta reč ne pravi na mene danas toliki upisak. To
sam ja samo onako rekao, kad sam kazao da me plašiš. Ideja smrti me ne plaši. Ona me ne uznemiruje. Kad
čujem da će možda umreti, ne osećam nikakvo sažaljenje — ni prema mom dobrom Joahimu ni prema sebi.
Ako je to istina, njegovo stanje podseća mnogo na moje, i ja ne nalazim da je to nešto naročito uzbuđujuće.
On je moribund, a ja sam zaljubljen, pa šta! Ti si razgovarala sa mojim rođakom u kabinetu za unutrašnje
snimanje, u čekaonici, sećaš li se?
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»Je me souviens un peu.«
1 Sećam se pomalo.
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»Donc ce jour-là Behrens a fait ton portrait transparent!«
2 I toga dana je Berens napravio tvoj prozirni portret.
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»Mais oui.«
3 Pa da, jeste.
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»Mon dieu. Et l’as-tu sur toi?«
4 Bože moj! A imaš li ga pri sebi?
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»Non, je l’ai dans ma chambre.«
5 Ne, on mi je u sobi.
»Ah, dans ta chambre. Quant au mien, je l’ai toujours dans mon portefeuille. Veux-tu que
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je te le fasse voir?«
6 Ah, u sobi. Što se tiče mog portreta, ja ga uvek nosim sa sobom u lisnici. Hoćeš li da ga vidiš?
»Mille remerciements. Ma curiosité n’est pas invincible. Ce sera un aspect très innocent.«
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7 Velika hvala. Moja radoznalost nije toliko nesavladljiva. To bi bilo vrlo nevino.
»Moi, j’ai vu ton portrait extérieur. J’aimerais beaucoup mieux voir ton portrait intérieur
qui est enfermé dans ta chambre... Laisse-moi demander autre chose! Parfois un monsieur
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russe qui loge en ville vient te voir. Qui est-ce? Dans quel but vient-il, cet homme?«
1 Ja sam video tvoj spoljašnji portret. Mnogo više bih voleo da vidim tvoj unutrašnji portret koji je
zatvoren u tvojoj sobi... Da te pitam još nešto. Ponekad te posećuje jedan gospodin Rus, koji živi u mestu.
Ko je to? Zašto dolazi taj čovek?
»Tu es joliment fort en espionnage, je l’avoue. Eh bien, je réponds. Oui, c’est un
compatriote souffrant, un ami. J’ai fait sa connaissance à une autre station balnéaire, il y a
quelques années déjà. Nos relations? Les voilà: nous prenons notre thé ensemble, nous
fumons deux ou trois papiros, et nous bavardons, nous philosophons, nous parlons de
l’homme, de Dieu, de la vie, de la morale, de mille choses. Voilà mon compte rendu. Es-tu
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satisfait?«
2 Pa ti si vrlo vešt u uhođenju, priznajem. Dobro, da ti odgovorim. Da, to je jedan zemljak, takođe
bolestan, jedan prijatelj. S njim sam se upoznala u drugoj jednoj banji još pre nekoliko godina. Naši odnosi?
Oni su u ovome: mi zajedno pijemo čaj, popušimo dva-tri papirosa, ćaskamo, filozofiramo, razgovaramo o
čoveku, o bolu, o životu, o moralu, i o hiljadu drugih stvari. Eto mog izveštaja! Jesi li zadovoljan?
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»De la morale aussi! Et qu’est-ce que vous avez trouvé en fait de morale, par exemple?«
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3 I o moralu? A do čega ste, na primer, došli u pogledu morala?
»La morale? Cela t’intéresse? Et bien, il nous semble qu’il faudrait chercher la morale
non dans la vertu, c’est-à-dire dans la raison, la discipline, les bonnes moeurs, l’honnêteté —
mais plutôt dans le contraire, je veux dire: dans le péché, en s’abandonnant au danger, à ce
qui est nuisible, à ce qui nous consume. Il nous semble qu’il est plus moral de se perdre et
même de se laisser dépérir que de se conserver. Les grands moralistes n’étaient point des